Ciné-Rencontre « Je n’avance pas comme tout le monde »

Ciné-Rencontre « Je n’avance pas comme tout le monde »

Ciné-Rencontre « Je n’avance pas comme tout le monde » – Une aventure d’Armand Thoinet – Un film de Benjamin Laurent
Lundi 4 novembre – 19h – Entrée libre
En présence de l’aventurier Armand Thoinet.
Échanges à l’issue de la séance.

Armand Thoinet est un aventurier. A 18 ans, on lui diagnostique une maladie neurodégénérative qui bouleverse sa vie. Obligé d’arrêter le rugby, sa passion. Il doit se réinventer, trouver d’autres objectifs de vie. Il finira par réaliser un de ses rêves d’enfant : devenir aventurier. Dans ce film, il entreprend un voyage loufoque : rejoindre Paris en draisienne depuis Lyon. Un périple de 20 jours et 800 km qui lui fait traverser une France rurale que l’on ne voit pas. Un voyage spirituel, lent et humain. Le film se construit au gré des rencontres et de la question récurrente qu’il pose : C’était quoi votre rêve de gosse ?

Armand Thoinet l’aventurier

Je m’appelle Armand Thoinet, né en avril 1993 en périphérie lyonnaise où je vis toujours. Atteint d’une maladie neurologique, je suis avant tout aventurier et conférencier. En reprenant ma vie en main, je suis redevenu l’acteur principal de ma vie. En 2012, après 5 ans d’errance, on me diagnostique enfin une Sclérose en plaques. Cette maladie neurologique a complètement bouleversé ma vie : au début pour le pire, mais aujourd’hui pour le meilleur !
Mon chemin de vie, fait de hauts et de bas, m’enseigne au quotidien une philosophie. Ma vie d’aventurier m’aide à gérer ma maladie, ma vie de malade m’aide à gérer mes aventures. Il y a énormément de parallèles.
Bien loin l’idée pour moi de donner des leçons, je souhaite proposer une autre vision de la vie et des galères.
Mes paroles doivent parler à tous : tout le monde n’a pas une maladie ou des handicaps, en revanche tout le monde a des problèmes ! La gestion de ces problèmes est ce qui m’intéresse le plus. La démarche pour les contourner est toujours la même. Le comprendre est le 1er pas pour mieux vivre le reste de sa vie.
Avec beaucoup de recul et d’expériences, je peux l’affirmer : j’ai dû attendre de devenir handicapé pour oser réaliser mon rêve de gosse : devenir aventurier.
Ma maladie et ses conséquences m’ont permis d’avoir une vie unique. Le sport pour le sport ne me suffit pas. L’aventure est devenue mon meilleur outil de communication : en me lançant dans des aventures inédites, je veux transmettre des messages humains !
Mon engagement me permet chaque année de reverser des fonds pour la recherche sur cette maladie dont on ne guérit toujours pas.
Au fil du temps, mon rôle est reconnu, ma voix est entendue, un paradoxe pour quelqu’un qui a perdu l’usage de la parole à deux reprises.

Le mot du réalisateur, Benjamin Laurent

A travers l’histoire d’Armand, j’ai souhaité rendre compte de l’évolution d’un jeune adulte qui apprend à 18 ans que la vie qu’il imaginait n’allait pas se dérouler comme prévu. Comment se recréer un projet de vie quand une maladie arrive et emporte vos envies, vos rêves ?
Le parallèle entre l’histoire de son parcours de vie et son aventure en draisienne me semblait tout trouvé. Armand utilise un véhicule d’enfant pour avancer vers un rêve. Ce n’est parfois pas toujours simple, par moment il chute, il se relève, il avance.
« Je n’avance pas comme tout le monde » est un film qui parle à tout le monde. Comme Armand nous avons tous des difficultés à surmonter.
A travers ce film, je voulais également apporter un message en faveur de la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap et/ou de maladie chronique.
C’est grâce à ce duo gagnant qu’Armand a réussi à surmonter les handicaps dus à sa maladie. C’est la pratique du sport, et ses aventures qui lui a permis de se reconstruire et de se créer un nouveau projet de vie.
« Je n’avance pas comme tout le monde » est un film lumineux qui donne de l’espoir et l’envie d’avancer !